La première semaine d’esport olympique n’a pas plu à tout le monde

La Semaine Olympique de l’Esport, un événement officiel de compétitions de jeux vidéo organisé par le Comité International Olympique, se déroule actuellement à Singapour, du jeudi au dimanche. Cependant, cette semaine suscite un intérêt mitigé, ce qui témoigne de l’incompatibilité entre les aspirations du CIO et la réalité de l’écosystème esportif. Après des années d’intérêt mutuel et de tentatives de rapprochement chaotiques, la relation entre le monde de l’esport et le mouvement olympique va franchir une nouvelle étape cette semaine.

Du 22 au 25 juin, à Singapour, le Comité International Olympique organise en effet la “Semaine Olympique de l’Esport“, une semaine dédiée aux compétitions et aux échanges autour des jeux vidéo. Cet événement suscite un intérêt particulier en France, car Paris s’est portée candidate pour accueillir l’édition 2024 en marge des Jeux Olympiques. Cependant, cette sélection des jeux pour l’événement a créé une polémique, car elle ne tient pas compte de la réalité de l’esport aujourd’hui, ce qui suscite un rejet légitime de la part des vrais consommateurs d’esport.

L’ESPORT AUX JEUX OLYMPIQUES POUR LA PREMIÈRE FOIS DE L’HISTOIRE

En effet, lors de cette Semaine Olympique de l’Esport, dix jeux seront officiellement en compétition, tous liés à une fédération sportive internationale : Zwift (cyclisme), Just Dance (danse), Gran Turismo (sport automobile), Virtual Regatta (voile), Chess (échecs), WBSC eBaseball : Power Pros (baseball), Virtual Taekwondo (taekwondo), Tennis Clash (tennis), Fortnite (tir) et Tic Tac Bow (tir à l’arc). Cette sélection néglige totalement les mastodontes de l’esport tels que Counter-Strike ou League of Legends, au profit de simulations sportives, peu importe leur légitimité, leur compétitivité et leur popularité.

Cette sélection discutable de la part du CIO n’est guère surprenante, car depuis toujours, cette instance hésite avec l’esport. Elle refuse de collaborer avec des jeux qu’elle considère comme violents et privilégie les jeux vidéo demandant des efforts physiques. Cependant, une fois de plus, le CIO a déçu, car sa ligne directrice semble incompréhensible. Lorsque le mouvement olympique a entamé des discussions avec l’industrie du jeu vidéo, c’était dans le but de rajeunir son public. Pourtant, il refuse désespérément d’aborder les jeux esport populaires, comme s’il ne comprenait pas les raisons du succès de cette discipline.

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